Biographie
LYDIE BELDE MORET est née en 1964 dans le Loiret. Cette région horticole lui a permise d'explorer le monde végétal. Elle y a entrevu un espace affranchi, pour découvrir cette sève créative qui l'anime.
Elle cultivera son champ des possibles d'une manière instinctive.
Elle a occupé durant plusieurs années pour la ville d'Orléans un poste de référente, pour observer les arbres et fleurir un parc. Les saisons accompagnent ses auscultations chlorophylliennes. De là, les insectes lui donnent un rendez-vous inopiné. L 'exploration continue...
Parallèlement elle mène son chemin de plasticienne, en 2013 elle commence à montrer ses œuvres en région centre.
En 2018 elle s'installe en Touraine Angevine où elle vit. Elle se consacre à la création .
La ville ne correspondait plus à ses attentes, aujourd'hui à la campagne, elle envisage et réalise autrement son univers.
Il y a eu un changement de cap, une accélération dans ses choix, un besoin de respirer et de créer différemment, un peu par ricochet et surtout au travers d'un besoin de contemplation.
Un cabinet de curiosités et une entomologie poétique deviendront son exutoire, son antidote.
Le règne végétal sera souvent le pivot de ses assemblages. Après avoir caressé chaque écorce et retourné chaque feuille, avoir suivi chacune de leur nervure, percé chaque graine caparaçonnée, elle a entendu le bruissement des insectes, dès lors le chant du limbe sera sa boussole et la lignine le fil conducteur de ses créatures hybrides et versatiles.
Présentation
Pour garder au cœur de l'arbre, l'oiseau, il faut être à la fois d'ici et d'ailleurs.
Lydie Belde Moret scrute, observe, en silence du haut d'une branche.
Puis nous confie sa récolte.
Elle la chuchote, puis la souffle au travers du miroir humain qu'est l'objet.
Il y a tout d'abord la finesse des traits et l'élégance du geste qui font apparaître un univers poétique
profond, léger et silencieux.
Lydie ancre le mouvement et lui permet d'obtenir des liens. Des passages tissés entre l'infiniment petit et
l'infiniment grand. Ils s'entrelacent, se superposent, se nouent.
Elle rend visible un vocabulaire de formes et d'ombres, auxquelles elle donne vie par une tension qu'elle instaure.
Elle explore les possibles des matières, sans à priori et avec ferveur. Elle expérimente, elle trace, elle coupe.
Ses matériaux sont souples et solides. Le bois, le métal, le papier japonais sont là, chacun à sa place pour la
confection d'un jeu sensible et mystérieux, nous parlant du cosmos, au travers d'une histoire banale et authentique
Ici, l'homme est à la nature.
Elodie Houël